mercredi 13 septembre 2017

La presse en parle.

Réfugiés : un sas d’intégration à Montluçon

Un programme de formation au français, mais aussi professionnelle est expérimenté depuis avril.
LE MONDE |  • Mis à jour le  |A l’AFPA de Montluçon (Allier), un groupe de réfugiés et de stagiaires en formation de maçonnerie, le 25 juillet.
« Pas de français, pas de travail. Pas de travail, pas d’argent. Pas d’argent, pas de maison »… Scotché à l’entrée de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) de Montluçon (Allier), le message rappelle aux vingt réfugiés du lieu la règle d’or de l’intégration. Ici, nul n’est censé ignorer que le chemin qui l’amènera à signer un bail en ville passe par un bon maniement de la langue.
Pas étonnant, dans ces conditions, que mardi 25 juillet, Safi, 24 ans, déborde de fierté en exhibant son niveau B1 de français. Un diplôme décroché la veille qui garantit que le jeune Afghan se débrouille dans sa vie quotidienne, s’exprime sur ses sujets familiers et ses domaines d’intérêt ; mais peut aussi décrire un espoir, un projet ou une idée.
S’il veut être un jour naturalisé français, il lui faudra le B2. Mais, en attendant, depuis le 14 avril et son emménagement dans une petite chambre de 7 mètres carrés du centre de formation, le réfugié a franchi un pas de géant. « Ma priorité c’est le français. Pour m’installer et devenir électricien. En Afghanistan je bricolais un peu, mais, là, je vais devenir un vrai professionnel », explique Safi, tout à cet horizon passant par l’apprentissage du français.
Pour cela, il multiplie les occasions de s’exprimer, comme la ronde du soir où il accompagne l’animateur, juste pour discuter, en plus des cours de français du matin et du MOOC (formation via Internet) qu’il suit l’après-midi. « Le soir, je suis épuisé. C’est très fatigant de faire autant d’heures de langue chaque jour », dit-il en souriant et en choisissant soigneusement ses mots.
Dispositif monté en trois jours
Arrivé en 2015 en France, il a d’abord rêvé de Londres et connu la « jungle » de Calais, avant d’opter pour la France et de s’ennuyer un an et trois mois dans le centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Varennes-sur-Allier. Sa « chance » a été le terrible incendie qui a fait disparaître le...

Article à consulter dans son intégralité ici.

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