Martin Vernier, président de Solidarité côte des Légendes, association basée à Plounéour-Brignogan-Plages.
Comment est née l’association Solidarité côte des Légendes ?
L’exil contraint de populations fuyant les guerres, la barbarie qui s’est installée au Moyen-Orient et en Afrique… Nous sommes confrontés à une réalité insoutenable, qui nous interroge sur notre humanité et sur notre capacité à faire acte de solidarité. À la fin de l’été 2015, deux habitants de Plounéour-Trez formulent un rêve qui aspire à devenir réalité : « Si chaque commune de France accueillait une famille de migrants, le problème serait en grande partie réglé. Loin de nous mettre en péril, cela nous grandirait. » À l’automne, un collectif s’organise et se transforme en association : Solidarité Côte des légendes est créée le 29 février 2016.
Comment s’est concrétisée votre démarche ?
À l’automne 2016, nous avons rencontré tous les maires de la communauté de communes, à l’exception d’un. Nous leur avons demandé de mettre à disposition un logement susceptible d’accueillir une famille de migrants. Pas d’hostilité à notre projet, mais pas de réponse concrète à cette demande de logements. Une réunion avec le président de la communauté de communes et deux vice-présidentes a permis de lever quelques inquiétudes, notamment sur la concurrence qui pourrait exister entre les logements destinés aux migrants et les logements sociaux.
Quelles sont vos actions ?
Il faut avancer de concert avec les associations qui œuvrent pour l’aide aux personnes en exil à Brest, Plougonvelin, Plabennec, Saint-Urbain ou Roscoff. Leurs expériences réussies dans l’accueil de migrants sont une source de motivation et d’espoirs. Nous participons aux rencontres d’accompagnateurs de migrants du pays de Brest, initiées par Digemer, et nous avons adhéré au projet Solidarité logement pour l’accueil de migrants (Solami). Un partenariat est en cours avec le centre socioculturel de Lesneven. Nous menons des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires de la communauté de communes. Un projet de partenariat avec le Dispositif d’accompagnement des mineurs isolés étrangers (Damie) de Don Bosco est amorcé. Il vise à accueillir ponctuellement des mineurs scolarisés et hébergés par cet organisme à Brest, le temps d’un week-end ou de vacances scolaires. Notre association ne demande qu’à grandir : nous avons besoin des idées et de l’énergie de tous.
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