Ces temps-ci avec l’accélération des arrivées nous avons parfois l’impression d’être dépassés, de perdre notre temps. Le rapport d’activité de Jean Miossec montre que nous n’avons perdu notre temps, au contraire nous avançons, nous mettons en place de nouvelles démarches pour tenir et même aller plus loin.
Nous nous étions fixés l’objectif de 20 hébergements. Jean a fait les comptes, nous gérons, directement ou indirectement, 14 logements et si nous ajoutons les familles qui accueillent chez elles nous atteignons la vingtaine. Si nous ajoutons les mineurs isolés « déboutés », les personnes que nous n’hébergeons pas et pour lesquelles nous sommes sollicités par les personnels des CDAS, des CADA et du CCAS pour l’accompagnement social ou la prise en charge des frais de transports ou de dossier, cela représente au total près de 100 personnes que nous avons soutenues d’une manière ou d’une autre.
Autre point essentiel qu’a souligné Jean : nous n’avons pas fait tout cela tout seuls mais en travaillant ensemble avec les antennes de Guilers et Plabennec, les autres associations : le Collectif Humanité de Plouguerneau, le Collectif du Fond de la Rade, Solidarité Côte des Légendes, Accueil Solidarité Saint Urbain, Solidarité Iroise, le Réseau du Pays de Brest pour l’accueil des Migrants, l’ABAAFE, l’AGEHB et les associations réunies dans SOLAMI. Sans oublier nos vigies : La Halte et Entraide et Amitié, les CDAS, le CCAS, les avocats, la Mairie de Brest, le Conseil Départemental, les anciens députés, et tout particulièrement Patricia Adam et Jean-Luc Bleunven.
C’est tout un réseau qui s’est mis en place, des liens d’amitié qui se sont créés et nous avons beaucoup de plaisir à partager et avancer ensemble.
Commençons donc par remercier très sincèrement tous les bénévoles de Digemer et des associations, les professionnels des institutions, toutes les personnes qui accueillent chez elles, celles qui mettent des logements à notre disposition, celles qui apportent des dons, pour ces résultats qui nous appartiennent à tous.
Quelques résolutions pour continuer à avancer
- Rechercher encore des bénévoles pour l’accompagnement des familles, l’accompagnement des mineurs isolés, l’entretien et le bricolage
- Continuer notre partenariat avec la DDCS pour les 5 appartements conventionnés
- Continuer à rechercher des logements
- Gratuits : nous les gèrerons nous-mêmes et assumerons les charges
- Avec un loyer : pour l’instant prise en charge par SOLAMI, la DDCS, autres associations ou financements spécifiques
- SOLAMI aura ses propres sources de financement essentiellement institutionnelles (mairie, conseil départemental, etc.). Elle accueillera les mineurs isolés et des familles en cours de procédure et momentanément sans prise en charge. Digemer prendra toute sa place dans le fonctionnement et les instances de Solami.
- SOLAMI accueillant les familles et mineurs en attente du résultat d’un recours, nous proposons que Digemer héberge et accompagne dans les logements qu’elle gère directement, dans la limite de nos finances et de nos forces, en priorité des familles, des mineurs et éventuellement des jeunes majeurs, qui ont épuisé les recours envisageables, se retrouvent sans ressources, ne sont pas en situation de repartir vers d’autres horizons et doivent attendre pour déposer un nouveau dossier de demande d’asile. Une commission d’admission choisira au cas par cas les personnes qui seront accueillies suivant des critères à préciser. Un contrat d’accueil précisera la durée de l’hébergement, les droits et les devoirs de chacun.
- Développer et structurer le réseau « Hébergement Citoyen », accompagner les familles accueillantes, en partenariat avec Utopia 56 et les autres associations : pour des isolés ou des familles en attente d’autres solutions ou provisoirement dans la région (stages de formation…)
- hébergements temporaires dans des familles organisées en groupes d’hospitalité
- ou sur du long terme dans une même famille
- Pour les familles qui doivent sortir de nos dispositifs parce que la durée d’hébergement fixée au départ est atteinte et se retrouvent sans solution d’hébergement et que les bénévoles et/ou les propriétaires veulent continuer à soutenir nous proposons de créer à chaque fois un « 100 pour un toit » fléchés sur la famille ou l’hébergement : 100 personnes s’engagent à verser 5 euros par mois, ou plus, pour subvenir aux besoins d’une famille.
2 opérations sont déjà en cours, une à Plouguerneau et une autre en « fond de rade » (Rosnoën, Le Faou…) et elles équilibrent déjà pratiquement leur budget.
Dans l’immédiat nous proposons d’en créer 2 autres :
- Un sur Saint Marc-Guipavas-Le Relecq pour 2 familles qui sont logées au Rody
- Un sur Saint Pierre pour une famille
Nous pourrions également envisager un « 100 pour un » pour la prise en charge de l’accueil dans les familles par les réseaux de Guilers –Guipavas – Plouguerneau et les frais des mineurs.
8 – Rechercher de nouveaux moyens financiers
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